Thursday, March 31, 2011

Jamais deux sans trois


Connaissez-vous l’histoire
De la fille spaguetti?
Et l’histoire d’Henri
Le très jaloux hachoir?

C’est l’histoire d’un amant
Qui a bien mal tourné:
En poudre, il a muté
Gérard, le parmesan.

***

Connaissez-vous l’histoire
Du gars fan de salsa?
Et l’histoire de Linda
Grâcieuse comme une armoire?

C’est l’histoire d’orteils
Qui ont bien mal tournés:
Un peu écrabouillés
Ils ont tourné vermeil.

***

Connaissez-vous l’histoire
Du café psychopathe?
Et l’histoire d’Agathe
Le beau pantalon noir?

C’est l’histoire d’une cuisse
Qui a bien mal tournée:
Complètement brûlée
Elle est dev’nue saucisse!

***

La morale de l’histoire
C’est que dans les trios
Mieux vaut être le bourreau
Que l’amant dans l’placard.

Wednesday, March 30, 2011

Au bonheur des dames



Par ici Messieurs Dames! Entrez! Entrez! Voilà.
Venez vendre votre âme pour quelques paires de bas!

A vous les nouveautés, les bricoles inutiles
Les lunettes d’aviateur et les écrans tactiles!

Vous pouvez empruntez, pour cela, c’est facile
Signez de votre sang et soyez bien dociles.

Vous trouverez l’Amour au rayon pâte à bois
Comme vous pouvez le voir, on vous vend de la joie!

Tuesday, March 29, 2011

Les pois du Mexique

Il était une fois un haricot
Dans lequel vivaient cinq pois du Mexique:
Henri, Dylan, Wendy, Marianne, Julot.
Ils sautaient et sautaient, c’était magique.
Pleins d’énergie, ils étaient rigolos.
Jusqu’à ce jour où Henri, allergique
Avala un morceau de haricot.
Il mourut étouffé, c’est dramatique.

Dylan, Wendy, Marianne, Julot, détruits
Ne sautaient plus et pleuraient leur voisin.
Le lendemain, Dylan, rétabli, dit:
“Les amis, ce n’est pas tout mais j’ai faim!”
Et ni une ni deux, il mangea Henri.
Wendy sauta sur Dylan: deux de moins.

Après cela, rien ne fut plus pareil.
Wendy sautait, sautait, sautait, sautait.
Marianne dit à Julot dans l’oreille:
“Si tu es bath, tue-la.” Et ce fut fait.

“Enfin seuls! Faisons des bébés, salope!”
Marianne tua ce pithécanthrope.

Elle mourut d’ennui, juste avant que…

Des O.G.M. prirent le haricot
Désertique pour leur nouvelle Amérique.
Sven, Miranda, Louis-Philippe et Marco
Squattèrent le haricot maléfique.
Sven était trop grand, il eut mal au dos.
Etrange! Un pois du Mexique nordique!
Le lendemain, il se dit: “Trop c’est trop!”
Et sauta vers l’Océan Pacifique.

Miranda, à ses amis, dit ceci:
“Sven a tout mangé, il ne reste rien.”
“Je me sacrifie, pour notre survie.”
Pour Miranda et Marco, quel festin!
En taboulé, Louis-Philippe a fini.
Il était sympa, mais un peu crétin.

Miranda devint soudain très vieille
Et Marco ouvertement se moquait.
“Sois poli avec elle, c’est un conseil.”
Lui avait dit son créateur. Mais… Mais…

Miranda le transforma en cyclope
Juste avant de mourir d’un cancer, hop!

Le tour de Marco vint, juste avant que…

Monday, March 28, 2011

Paris


Le métro et les croissants beurre
Que de bonheur! Que de bonheur!

Les pigeons et les brocanteurs
Que de bonheur! Que de bonheur!

La musique des marteaux piqueurs
Que de bonheur! Que de bon…
Ah ben non, ça! A la bonne heure!

Thursday, March 24, 2011

Dutch bouillie (spéciale dédicace)


Huh?
Wat bedoel je?
Nog een keer?
Langzaam graag…

Wat zeg je?!
Wat zeg je?!
Wat? Wat?! Wat?!!!

Ahhhh!
Ja, hoor! Ik ook!
Ah! Ah! Ah!
Huh?

Wat zeg je?!
Wat zeg je?!
Wat? Wat?! Wat?!!!

Wat heeft hij gezegd?!
Wat heb ik gezegd?!

Oh… Oh…

Wednesday, March 23, 2011

Les chanteurs d’opéra

Y a mon voisin d’bureau
Qu’écoute de l’opéra
Le volume est bien haut
Et la chanteuse fait: “Aaaaaaaaaah…”

Je m’énerve, je bouillonne.
C’est au tour du chanteur
D’avoir la voix qui tonne.
C’est vraiment une horreur!

Tout mon corps se raidit
Au son des trémolos
Dans une minute et d’mi
Je lance mon commando.

Deux minutes sont passées
Maintenant, ça suffit.
Mes oreilles sont cassées
Je sors l’artillerie.

Je vais dans son bureau
Lui tapote sur l’épaule
Chante un petit Cloclo
Comme un fou dans sa geôle.

Il me regarde surpris
Eteint son opéra
Puis me demande si
Je connais Dalida.

Et depuis ce jour-là,
Je me démultiplie
Les ascenseurs c’est moi
Et les quais d’gare aussi!

Tuesday, March 22, 2011

Jack Uzzi


I wrote this song for a very special person…

I live in a tower, on the 47th floor
Everyday I climb the stairs to go home
And that makes all my muscles sore.
Fortunately, I’m lucky… So here’s my poem:

Jack you’re a genius! You’re a genius!
How could I live without you?
I’d have to leave this luxurious
Penthouse with an ocean view!

When I get home, I take off my shoes
Watch TV, eat and read the news
Ouch! My back hurts
Against the pain, only one thing works:

Jack you’re a genius! You’re a genius!
How could I live without you?
I’d have to leave this luxurious
Penthouse with an ocean view!

So I take the stairs down in pain
It’s a long way, but I’m excited!
I reach the sixth floor and then
I see you, waiting, so delighted:

Jack you’re a genius! You’re a genius!
How could I live without you?
I’d have to leave this luxurious
Penthouse with an ocean view!

You’re welcoming, I’m entering.
No visitors today? I’m lucky!
There you are Jack. How are you doing?
“I’m feeling warm and bubbly.”

Jack you’re a genius! You’re a genius!
How could I live without you?
I’d have to leave this luxurious
Penthouse with an ocean view!

My back is fine again
Hey! Stop tickling me!
You sure know how to entertain
My dear Mister Jack Uzzi!

Yes, this is the crappiest joke ever. I won’t do it again…

Jack you’re a genius! You’re a genius!
How could I live without you?
I’d have to leave this luxurious
Penthouse with an ocean view!

Epilogue

What you don’t know…
Is that Jack is not always called Jack, no.
If you’re nice, he will maybe
Transform into a boiling hot lady!

Jack you’re a genius! You’re a genius!
How could I live without you?
I’d have to leave this luxurious
Penthouse with an ocean view!
Jack you’re a genius! You’re a genius!
Or should I call you Jacky?

Monday, March 21, 2011

Entrecoupées


Eh! Dis donc! Mais c’est toi poulette!
Oh! La vache! Ca fait belle lurette!

Assises à la table d’un café,
Elles se racontent autour d’un thé.

Alors quoi d’nouveau? Ton nouveau boulot?
Ouais c’est pas mal, mais mon chef est idiot.
Tiens encore l’autre jour, il…
Mon portable qui sonne! Attends une seconde.

Bla bla bla
Ha! Ha! Ha!
Ouais c’est ça!

Qu’est-ce que tu disais? Ton chef est idiot?
Ouais, si tu l’voyais, tu l’mettrais K.O.
Un peu comme mon mec, tu…
Mon portable qui sonne! Attends une seconde.

Bla bla bla
Ha! Ha! Ha!
Ouais ça va!

Qu’est-ce que tu disais? Ton mec, qu’est-ce qu’il a?
C’est un vrai légume, entre nous c’est’l’froid.
Et puis y a ma mère, elle …
Mon portable qui sonne! Attends une seconde.

Bla bla bla
Ha! Ha! Ha!
Ouais c’est ça!

Qu’est-ce que tu disais? Comment va ta mère?
Elle radote tout’l’temps. Je suis en colère.
Si un jour j’explose, ca…
Mon portable qui sonne! Attends une seconde.

Bla bla bla
Ha! Ha! Ha!
Ouais ça va!

Qu’est-ce que tu disais? Si un jour t’exploses?
Mais qu’est-ce que tu m’saoules! Est-ce que tu m’écoutes?
Pas moyen d’parler sans etre interr…
Mon portable qui sonne! Attends une seconde.

Bla bla bla
Ha! Ha! Ha!
Bla bla bla
Ha! Ha! Ha!

Friday, March 18, 2011

K

Y a pas à dire, les designers d’étiquettes s’en donnent à cœur joie!

Thursday, March 17, 2011

Quand on n’a pas de tête, on a des jambes


Madame Gervais sort de chez elle,
Elle s’en va au supermarché.
Sur le seuil, la porte fermée
“Mince, j’ai oublié mon ombrelle”.

Au quatrième étage à gauche
Vit Madame Gervais, maladroite.
Elle s’en va et revient, toujours
Elle rentre et part encore, toujours.

Elle sort à nouveau sur’l’palier
Descend un étage en courant.
“Comment va?” dit Monsieur Montand
“Je vais au marché. Mon panier?!”

Au quatrième étage à gauche
Vit Madame Gervais, maladroite.
Elle s’en va et revient, toujours
Elle rentre et part encore, toujours.

Madame Gervais est dans la rue.
“Et pour la p’tite dame, ça s’ra quoi?”
Demande le boucher très courtois.
“Mes sous! Oubliés! Qui l’eût-cru?!”

Au quatrième étage à gauche
Vit Madame Gervais, maladroite.
Elle s’en va et revient, toujours
Elle rentre et part encore, toujours.

Madame Gervais a meilleure mine
Que la semelle de ses souliers!
Elle a son ombrelle, son panier,
Ses sous et sa tête, la maline.

Ca y est, elle a fini ses courses!
Quelle aventure! Quelle épopée!
Elle a grimpé tant d’escaliers.
“Ca mérite bien une petite mousse!”

Epuisée et chargée, qu’importe!
Très fière, elle n’a rien oublié.
Elle cherche ses clés: “Mes clés… Mes clés!”
Mais ses clés… sont derrière la porte!

Au quatrième étage à gauche
Vit Madame Gervais, maladroite.
Elle s’en va et revient, toujours
Elle rentre et part encore, toujours.
Toujours… Toujours…
Toujours… Toujours…

Wednesday, March 16, 2011

Jacques-dans-la-boîte


Terré dans le noir, Jacques attend, nerveux.
Depuis bien longtemps, il ne fait plus rire.
C’est très ennuyeux pour son avenir
Lui dont le passé était si glorieux.

Il y a six mois, c’était Carnaval.
Dans le defilé tous l’ont embêté.
Certains l’ont hué, d’autres lui ont lancé:
“Eh! Ringard!” “Pantin!” “Image d’Epinal!”

Un jour de janvier on l’a invité
A venir surprendre le petit Norbert.
Quand il a ouvert son cadeau-mystère
Jacques est apparu, Norbert a pleuré.

Tenez pas plus tard que ce mercredi
Jacques a fait son show chez des retraités.
Sa boîte s’est ouverte, ça a provoqué
Des problèmes cardiaques et tutti quanti.

Sur une étagère, il n’a plus d’espoir.
“Cette fois c’est bon, je prends ma retraite.”
Il finit sa vie sur une défaite:
Un ressort cassé, un oeil au beurre noir.

Tuesday, March 15, 2011

Comment j’ai rayé la France de la carte du monde


Personne ne m’a jamais écoutée. Quand j’étais petite, on ne me laissait pas en placer une. En grandissant, on se moquait de moi dès que j’ouvrais la bouche. Alors à l’adolescence, j’ai décidé d’entamer une grève de la parole. Personne ne s’en est rendu compte. Puis j’ai rencontré mon futur mari. Je me suis remise à parler. Il fallait bien. On a eu un petit garçon, Marcel. Tout allait bien jusqu’au jour où Marcel a joué avec un tube de colle et m’a collé la bouche. Retour à la case départ, j’étais muette à nouveau.
J’ai accumulé tant de rancœur à force de ne pas être écoutée que j’ai décidé de me prendre en main. Je me suis lancée dans la politique. Là enfin j’ai pu parler, et parler, et encore parler. Les gens ne m’écoutaient pas plus qu’avant mais au moins ils me respectaient. «Bah si elle peut parler aussi longtemps, c’est qu’elle doit avoir des choses intéressantes à raconter», se disaient-ils. Allez savoir comment, l’année suivante, j’ai été élue Présidente de la République. Rien que ça. Je ne fais pas les choses à moitié, moi, Madame. Une nouvelle vie s’ouvrait enfin à moi! A moi les micros, les tribunes, les discours et les rencontres au sommet.

Un jour, je travaillais sur un document sensible dans mon bureau à l’Elysée. J’avais besoin d’une information top secrète afin de boucler mon dossier. J’ai appelé le Président de Takicardie et je lui ai dit: 
- Allô bonjour, la Présidente de la République à l’appareil.
Compte tenu de son histoire personnelle toute aussi compliquée que la mienne, le Président de Takicardie ne faisait confiance à personne. Il me répondit:
- Prouvez-moi que vous êtes bien la personne que vous prétendez être.
Que répondre? Quel était la chose que moi seule connaissait qui pouvait lui prouver que j’étais bien la Présidente de la République? Soudain, j’eus l’éclair de génie. Je lui répondis:
-  AZ29ND9CCJDL.8722N.
- Pardon?
- Ben c’est la seule information que je sois la seule à connaître.
- Et c’est quoi?
- C’est le code pour activer la bombe nucléaire, pardi!
Il a raccroché.

Vingt minutes plus tard, mon bureau à tremblé. Tout s’est obscurci. Le Président de Takicardie était sur les nerfs ces derniers temps…

Monday, March 14, 2011

Le martien… Ou bien?


Pardon Monsieur, puis-je vous poser une question?
Je suis pressé mais c’est avec plaisir. Faites donc!

L’eau du robinet est orange
L’air a un parfum qui dérange
La peau de mon dos me démange
Tout cela me semble fort étrange.
Où sommes-nous? Quelle est cette planète?
Où sommes-nous? Quelle est cette planète?

Je ne comprends pas votre question. Nous somme là.
Nous sommes dans le quinzième, avenue Emile Zola.

Je ne comprends pas, je ne comprends pas…

Pardon Madame, puis-je vous poser une question?
Oui mais vite! Vite! J’ai peu de temps. Allons! Allons!

Vous avez quatre bras et trois épaules
Votre voix est celle d’un chat qui miaule
Vos oreilles ressemblent à des coupoles
Votre peau… Seriez-vous faites en tôle?
Où sommes-nous? Quelle est cette planète?
Où sommes-nous? Quelle est cette planète?

Mais enfin monsieur vous êtes fou! Nous sommes ici.
J’ai un rendez-vous dans la rue de Rivoli.

Où ai-je atterri? Où ai-je atterri?

Monsieur, Police. Il me faut vous interroger.
Vous tombez très bien. Peut-être pourrez-vous m’aider.

Quel est le problème? D’où venez-vous?
Etes-vous déjà venu chez nous?
Vous avez l’air bizarre. Etes-vous fou?
Et pourquoi n’avez-vous que deux joues?

Monsieur l’agent, je crois comprendre ce qu’il se passe
Ma machine à voyager dans le temps… Quelle poisse!

Très bien, vous êtes libre! Dehors! Vous êtes libre!

Epilogue

Je lui montre des photos de quand j’étais petit.
Il les regarde d’un œil, ses cinq autres endormis.
Regarde, quand j’avais ton âge, le ciel était bleu
On se baignait dans la mer c’était fabuleux.
C’est quoi ce truc-là, dans le ciel, ce gros truc gris?
C’est un nuage, en forme de lapin, plein de pluie.
C’est quoi un lapin? C’est quoi la pluie? Qui es-tu?
D’où viens-tu? T’es de quelle planète?
D’où viens-tu? T’es de quelle planète?

Friday, March 11, 2011

Cycle


Un beau jour de printemps
Deux âmes un peu perdues
Trois dîners aux chandelles
Quatre baisers fiévreux
Cinq mois de vie commune
Quatre malentendus
Trois assiettes cassées
Deux âmes un peu perdues
Un beau jour de printemps

Thursday, March 10, 2011

Recette du poulet aux pommes


La recette du poulet aux pommes
Est un classique de ma grand-mère.
Son secret repose au cimetière
Alors je vais faire mon maximum.

Ce que je sais pour sûr, c’est qu’il faut:
Prendre le temps, c’est très important
Choisir les meilleurs ingrédients
Et avoir sous la main un appeau.

Voici ce que m’a grand-mère m’a dit:
“Mange un oeuf et plante la coquille.
Fais une sieste, reste tranquille.
Un poulet sortira de terre, oui!

Arrose-le et fais-le pousser
En lui chantant des chansons ringardes.
Il ne doit pas rôtir par mégarde!
Maintenant c’est au tour du pommier.

Plante un arbuste dans ton frigo
Pour qu’il se fasse de nouveaux amis.
Dès qu’il se chamaille avec le ris
Transporte-le non loin d’un ruisseau.

Fais-le courrir dans une fôret.
Le pommier est fougueux, sois patient.
Ton appeau à pomme est un aimant
Elle viendront lorsqu’il sera distrait.

La fin de la recette est un art:
Enfourner et puis passer à table.”
Cette recette vous semble peu fiable?
Ma grand-mère était un peu bizarre.

Wednesday, March 9, 2011

Devinette gastronomique


Ils sont beaux, ils sont chauds!
La première personne qui en devinera les ingrédients gagne, au choix, leur message gravé sur un arbre à autographe ou une photo de cafard géant hystérique.

Tuesday, March 8, 2011

Le goulu

C’t’impression d’exploser!
Qu’est-ce que tu as mangé?

Du foie d’bœuf mariné
Du poulpe au camembert
Une tarte au karité
Et un bol de thé vert.

C’t’impression d’être dodu!
Qu’est-ce que t’as encore bu?

Du jus de chaussettes sales
Un sceau d’huitres au café
Une fondue au cantal
Et de la crème glacée.

Il n’y a vraiment pas
De quoi en faire un plat.
Ce n’était qu’un en-cas
Vivement le repas!

Monday, March 7, 2011

Cadavre exquis

Aux archives régionales, j’ai lu un vieux journal.
Un article m’a choqué. Tenez, écoutez:

“Le lapin du vicomte a fini en bocal.
La saison du pâté s’annonce très mouvementée.

Le bocal de lapin a terminé bien mal
Son contenu retrouvé dans un rat écrasé.

Le chaton du vicomte était à l’hôpital,
Ses pattes pleines de rat, sa gueule pleine de pâté.

L’animal a péri d’une maladie virale.
Le vicomte près de lui s’est aussi effondré.

Pleurant le cher vicomte devant sa pierre tombale
La ville toute entière a été décimée.

Le virus inconnu d’une force phénoménale
Provient de l’atelier où est fait le pâté.

Le seul immunisé contre l’effluve léthale
Est le fils du vicomte, apprenti-cuisinier.

Si je puis me permettre un conseil amical:
Consommez du pâté “sans virus ajouté.”

Friday, March 4, 2011

The robot-cleaner


Is there mud on the rug?
My vision is blurry
But if it’s mud I see
I’ll need some kind of drug!

The scientists say I’m spherical
Some people say I’m poetical
But you know what? I’m HYSTERICAL!

I do not tolerate any kind of mess
I like it when everything is in order.
I’m sorry, do I look like an amateur?
Get out of my way, that’s the end of recess.

All I need is a plug
And electricity
And for a modest fee
Let me vacuum this bug.

I am the new robot
Yes! The one you just bought!
I vacuum, I vacuum
Even in the bathroom.

You think I am clever
Well, for once you are right.
When you’ll turn off the light
The planet I’ll conquer.

The scientists say I’m spherical
Some people say I’m poetical
But you know what? I’m HYSTERICAL!

All I need is a plug
And electricity
All I need is a plug
And then you’ll see… You’ll see…

Thursday, March 3, 2011

La soupe de légumes

Achetez au marché:
Une carotte agressive,
Une patate déprimée,
Une tomate pas très vive.

A votre convenance:
Ajouter un oignon,
Du poivre en abondance,
Et un zeste de citron.

Une fois rentré chez vous,
C’est là que ça commence.
Fermez bien le verrou,
Savourez le silence.

Hurlez sur la patate,
Dans les termes suivants:
“Tu es vraiment inapte!
Sois utile en mourant.”

La patate sautera
Dans une casserole pleine d’huile.
La carotte la noiera,
En se croyant virile.

Laissez cuire à feu doux.
Allechée par l’odeur,
La tomate ira où?
Dans la soupe! Quelle saveur!

Le diner est servi!
Pour être bonne cuisinière,
Le secret est ici:
La patate suicidaire.

Wednesday, March 2, 2011

Ze Crappy Surfer


Avez-vous déjà vu ce sacré numéro?
Qu’il pleuve, qu’il vente, ça ne lui fait pas peur.
Il défie la Nature pendant dix-sept heures
Debout sur sa planche, il fait le rigolo.

On dit que ses exploits ont fait le tour du monde.
Un jour il a mangé un très vieux trilobite
Depuis, son surnom, c’est le surfeur à l’autite.
Le voila qui repart, j’entends la mer qui gronde.

Le voici le voilà, c’est Dylan le surfeur
Il a un gros ego, c’est pour ça qu’il se meurt.

La machine à laver, le sable dans les yeux
Tout ça il connait bien, le surf c’est pas ça.
Hourra! Le voila! C’est notre héros! (Je crois)
Tiens! Il n’a plus qu’un bras. Il n’en avait pas deux?

Il se la joue devant les caméras. C’est lui
Le meilleur, le plus grand, le plus beau des surfeurs.
“Des vagues de vingt pieds, c’est pour les amateurs”
“Je suis né sur une planche”. Ca, c’est ce qu’il dit.

Le voici le voilà, c’est Dylan le surfeur
Il a un gros ego, c’est pour ça qu’il se meurt.

Un matin de janvier, ils l’ont identifié.
Parti surfer la nuit, il n’a pas survécu.
Il ne faut pas péter plus haut que son (beau) cul
Sinon la Nature t’y donne un coup de pied.


Tuesday, March 1, 2011

Le musée amusant de Mamie Mazin

Mamie Mazin habite dans une vieille bâtisse
Qui sent bon la poussière, les livres et le réglisse.
Tous les murs sont couverts d’ouvrages fantastiques:
Romans, contes de fée, manuscrits scientifiques, ...

Si vous avez la chance de trouver sa maison
Faites-y une pause, quelque soit la saison.
Mamie vous accueillera avec toute la tendresse
Qui sied à une femme d’une infinie sagesse.

Elle vous fera entrer dans un large couloir
Vous fera déchausser puis vous fera asseoir.
Si vous êtes curieux, vous pourrez admirer
Son musée amusant en attendant le thé.

Une tortue qui trotte et un lapin en pain
Jouent à la belote en fumant un botin.

Vous allez discuter de tout et puis de rien
Puis Mamie vous dira: “Vous devez avoir faim!”
Un fumet delicieux viendra de je-n’-sais-où
Vous vous mettrez à table sur un air de biniou.

Du pâté qui pétille, une carafe polyglotte
Mamie Mazin adore les bricoles rigolotes.

L’entrecôte grillée qu’elle aura cuisinée
Aura tellement bon goût qu’elle vous fera pleurer.
Le gâteau en tricot et le café au chèvre
Vous en raffolerez moins et vous ferez le mièvre.

Escargots à roulettes et ours blancs à plumes
Défilent devant vos yeux parés de beaux costumes.

Il vous faudra quitter cette mamie atypique
Qui a toujours sur elle des bas radiophoniques.
“Restez encore un peu le temps de découvrir
Le jus de caillou mou. Ca, c’est mon élixir.”